mercredi 5 février 2025

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Le pou du panda n’a le droit de reculer que pour prendre.

 

Je suis aussi un écrivain fantôme. Chaque jour me viennent des phrases ou des idées (même chose) que je néglige de noter, pensant les retenir et que j’oublie pourtant. J’ai déjà évoqué la trace cuisante qui en reste dans ma conscience, cette impression d’un cerveau lésé. La perte est irrémédiable, mais mon dépit peu glorieux ressemble à celui de l’affairiste cupide qui a raté une bonne occasion de s’enrichir. Je préfère maintenant me dire que je donne de la lecture aux esprits des morts. Autofictif dissout dans l’éther.

 

Promenons-nous sans crainte dans le marais, il y a toujours une libellule pour hélitreuiller ceux qui s’enlisent.