« En trois ans de collaboration au Monde des Livres, je n’ai écrit que trois critiques négatives (…). Quand Eric Chevillard avait descendu Modiano une semaine avant son Nobel, personne n’avait bronché. J’ai eu droit de mon côté à des attaques très violentes (…). Une femme n’a pas le droit de critiquer trop vivement publiquement », déclare Camille Laurens dans L’Express. En revanche, une femme semble avoir le droit d’émettre publiquement des contrevérités flagrantes. Dois-je rappeler que ladite chronique, pas bien méchante au demeurant, m’avait valu d’être qualifié de connard sur Twitter par Pierre Bergé, actionnaire du journal, soutenu par une meute de personnages tout aussi peu influents, au nombre desquels ce brave Pierre Lescure, tant il est vrai qu'entre gens qui portent de la marque, on peut se serrer les coudes sans crainte d’élimer son veston ?
La digression fait
tache d’encre.
Notre être faufile dans
l’espace sa fuyante incarnation. Il se glisse entre les herbes, entre les
corps, et déjà son souvenir se dérobe. Nous sommes tous – quoique chacun à sa
façon – des serpents.