– Il me suffit de manger salement et mon forfait sera attribué aux sangliers, me confie ce doryphore avec un sourire fugace en retournant le champ de patates.
Un beau visage attire
irrésistiblement le regard. Pour ne pas être importun, celui-ci s’oblige
pourtant à se détourner et c’est encore la laideur alentour qui doit supporter
sa réprobation.
– On en finirait
peut-être avec cette humiliante méprise si vous me cultiviez dans le verger et
non dans le potager ! s’insurgeait une tomate que je fus une fois encore
le seul à entendre. C’est qu’il faut savoir prêter l’oreille.