De plus en plus de livres relatent les agressions sordides vécues par leurs auteur(e)s. Quelles que soient leurs qualités littéraires, par ailleurs, qui peuvent être grandes, je n’en doute pas, reconnaissons que leur succès, hélas, ne tient pas beaucoup à celles-ci. L’honnêteté et la lucidité nous forceront à admettre qu’il repose, d’une part, sur une curiosité un peu louche, un voyeurisme dont on peut se demander jusqu’à quel point il ne se fait pas un délicieux spectacle de ces horreurs, d’autre part, sur la compassion que ces récits inspirent et le désir d’apporter un soutien moral et une contribution financière à la réparation de la victime.
Le soleil s’éteindra
bien assez tôt, pourquoi donc les pompiers déploient-ils leur grande échelle ?
L’arête lisse du
peigne, le dos de la brosse… car le marché vorace n’allait pas bouder la
clientèle des chauves !
[Amis de Rome, dans le
cadre du salon du livre Più libri più liberi je m’entretiendrai avec Paolo Di
Paolo à l’occasion de la publication de la traduction de Dino Egger, samedi
9 décembre à 18 h.]