À quels renfrognés confie-t-on la vendange des raisins secs ?
Et combien de génies
perdus pour le théâtre et le cinéma ? C’est qu’il faut pour exister dans
ces disciplines tant d’audace et d’aplomb, tant de force de persuasion et
d’entregent pour convaincre producteurs et directeurs de salle, il faut être si
rassurant aussi que devront y renoncer – que n’y songent même pas – les
timides, les phobiques, les inhibés, les asociaux qui forment pourtant l'un des
plus féconds contingents d’artistes et d’auteurs. On se prive là d’une angoisse
qui aurait pu, dans ces domaines aussi, enfanter de grandes œuvres. Toujours
manquera au cinéma et au théâtre la contribution des inadaptés.
Homme lézardé, à la
moindre alerte, je disparais dans ma lézarde.