mardi 8 octobre 2024

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Logé par le castor, nourri par le martin-pêcheur, blanchi par le raton-laveur, tu comprends mieux maintenant pourquoi je me suis installé au bord de la rivière ?

 

Deux chaises se font face de part et d’autre de la table. Mais l’une voudrait déjeuner et, l’autre, jouer aux échecs.

 

SUZIE (un tremblement dans la voix) – Papa, il ne me reste plus que 30 minutes…

MOI (affolé plus encore) – 30 minutes ! Mais c’est affreux ! Mais quelle horreur ! Qui t’a annoncé cela, ma chérie, de quoi souffres-tu, quel est le mal qui va t’emporter si vite et t’arracher si brutalement à mon amour ?

SUZIE – Arrête, papa, tu m’énerves, tu sais très bien que je ne parle pas de mon espérance de vie, mais de mon temps d’écran pour aujourd’hui !

 

[Reprise du Marathon autofictif de Christophe Brault. Il faut voir ça. Jeudi 17 octobre, 20h, à la Maison de la poésie.]