Il est d’usage de se laver les mains après avoir pissé. Pour ce qui me concerne, cette toilette est bien inutile. Mon sexe est la section la plus propre de mon anatomie.
Savonné sous la douche
avec soin, et vigueur, emmailloté précautionneusement dans une lingerie
immaculée fleurant le bouquet de Provence de ma lessive, épargné grâce au
miracle de la circoncision par les méphitiques macérations prépuciennes, il reste jusqu’au soir rose et frais comme un nouveau-né, il faut avoir vu ça.
Et donc, pour ma part, je me lave les mains avant de pisser afin de ne pas exposer aux microbes et à l’ordure de ce monde, dans laquelle inévitablement tout le jour mes doigts traficotent, ce dernier morceau de mon corps demeuré pur et candide.