D’un autre côté, il n’a pas laissé de lettre d’adieu pour expliquer son geste. Notre petit lérot aurait-il été sujet à un raptus anxieux, le passage à l’acte s’accomplissant dans l’instant, sans préméditation, sans réflexion, comme la seule issue possible – le suicide comme unique solution viable ?
C’est
que nous ignorons tout de la condition de lérot, obnubilés que nous sommes par
nos propres névroses et autres chagrins d’amour. La mort du lérot (ou était-ce
une léroïne ?) nous révèle qu’elle peut être bien rude aussi et très
ingrate. Et d’abord, tout le monde te prend pour un rat.
Et
pourtant ta queue est gainée de fourrure et tes oreilles sont rondes, en cela
tu es plus semblable à un tigre. Il est si difficile d’être apprécié à sa juste
valeur. Puis on se lasse de faire du raffut dans les charpentes. Que
voulez-vous ? Ça dure trop. Le programme manque de variété. Tout finit par
nous dégoûter, même l’œuf du roitelet et même son oisillon.