Voici revenue la saison d’activité des souffleurs de feuilles. Employés le restant de l’année à ramasser du bout de leur index humecté les pétales de marguerites effeuillés négligemment par les amants d’un soir et les élytres des bêtes à bon Dieu abattues en plein vol par leur créateur, ils ont de l’énergie à dépenser et, sitôt autorisés à faire vrombir leurs moteurs, se livrent à leur passion avec une frénésie qui peut déconcerter le passant débonnaire.
Un temps de pose de
trente minutes était nécessaire aux premiers radars autoroutiers pour obtenir
un cliché net d’une automobile en excès de vitesse.
Elle m’avait demandé de
passer chez elle en son absence pour nourrir son chat et arroser ses plantes.
Je constatai avec soulagement en arrivant qu’elle avait tout préparé pour moi.
Je mis les poissons dans la gamelle du chat et versai au pied du ficus et du
rhododendron l’eau de l’aquarium.