Sans doute importe-t-il avant tout de savoir que ma table favorite, dans le café où j’ai mes habitudes, est située à l’étage et jouxte une rambarde à claire-voie qui entoure la cage d’escalier.
Or en reposant dessus
ma tasse, je pousse du coude mon grand cahier qui heurte lui-même
malencontreusement mon feutre noir à mine fine décapuchonnée, le précipitant
dans le vide, entre deux barreaux de la rambarde. Il frôle avant de percuter le
sol le crâne d’une dame très digne assise au rez-de-chaussée, qui tressaille en
émettant un petit cri.
C’était un
avertissement. Vous saurez désormais que nul n’est à l’abri nulle part et que
ma plume acérée est une autre épée de Damoclès.