– Regarde comme c’est joli...
Ce touriste retient sa
femme par l’épaule pour lui faire admirer une façade. Je m’arrête avec eux, et
admire de conserve. Puis le couple s’éloigne, et aussitôt nous nous sentons un
peu bêtes, la façade et moi, qui nous croisons chaque jour avec indifférence.
Elle reprend vite sa place dans le rang et, moi, ma marche en pilote
automatique sur le chemin familier.
Les mains du pianiste
sont tout de même très dénudées.
Je ne sais si l’existence précède l’essence. Ce qui est sûr, c’est qu’elle excède l’adolescence.