Afin de contenir le succès des plateformes, les professionnels du cinéma arguent volontiers que rien ne saurait remplacer l’expérience de la salle où l’on regarde les films ensemble. Il suffit pourtant de fréquenter comme moi les séances de l’après-midi, où le public est rare, pour constater avec quel soin chaque nouvel arrivant cherche la place la plus isolée possible, la plus éloignée de celles qui sont déjà occupées et avec quelle précision de géomètre expert en effet il la trouve, pour se convaincre que le cinéma, quoi qu’on en dise, est un plaisir solitaire.
Le feutre dessine très
bien tout seul et, si vous ne me croyez pas, laissez-le ouvert sur un drap.
J’en ai connus, de
beaux lendemains ! C’est loin aujourd’hui.