Regardons ensemble, si vous voulez bien, le nouveau clip de la Sécurité routière diffusé dans les cinémas et destiné à sensibiliser les spectateurs sur la mortalité supérieure des hommes (huit cadavres sur dix) dans les accidents de la route. Je retranscris ci-dessous ce que dit la voix-off sur des images de maternité, d’accouchement et de père câlinant son bébé.
J’étais pressé de te
rencontrer, maintenant je suis pressé de te connaître, mon fils. T’es tout à
inventer. Je crois que t’as mes yeux. Je crois qu’on s’en fout. Je pleure
tellement que je te vois flou. T’as pas mes yeux, tu sais quoi, tant mieux, mon
fils. Vois la vie comme tu veux. T’as pas à suivre ce qu’attendent les gens d’un
homme. C’est de toi que ça dépend. De tes 49 cm, écris l’homme que tu veux
être. Un homme sensible, un homme qui pleure, un homme qui sait avoir du cœur.
Peins-toi les ongles, dessine-toi le corps, mon fils, qu’importe, moi je t’aime
si fort. Du haut de ton jour, la vie devant toi, tu me rends grand et petit à
la fois. Je ne sais plus rien, une chose peut-être : deux hommes meilleurs
viennent de naître. Soyez l’homme que vous voulez être, mais soyez un homme
vivant.
Et
donc, comment se fait-il que ce film me donne furieusement envie de foncer dans
un platane ?
