jeudi 19 janvier 2023

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Six critères de pénibilité ont été retenus par le Code du travail, les voici.

 

1) Le travail de nuit – pendant 15 ans, j’ai écrit de minuit à 4h ou 5h du matin. 2) Le travail répétitif – noircir un feuillet, puis un autre, puis encore un autre. 3) Le travail en équipes successives alternantes (3x8) – après la nuit, ma séance d’écriture s’est tenue le matin, puis l’après-midi. 4) Le travail en milieu hyperbare (sous terre ou sous l’eau) – le tombeau est le confident de mon rêve infini (car le tombeau toujours comprendra le poète). 5) L’environnement bruyant – c’est peu de dire qu’il n’y a jamais moyen d’obtenir le silence quand on écrit. 6) les températures extrêmes – la fièvre créatrice me fait alternativement suer et grelotter sur ma page.

 

En conséquence de quoi, j’estime avoir six bonnes raisons de faire valoir dès aujourd’hui mes droits à la retraite, laquelle pension cependant sera si mince que je crains de n’en avoir pas fini pour autant avec la pénibilité du métier de vivre.