Si j’affirme ici que j’ai vu sortir du sable où elle venait d’éclore puis se diriger vers la mer une petite tortue dans l’Anse Lévrier, on va croire à une fable ou un paradoxe, alors je dois le jurer sur la tête de mes filles.
Trop onctueux, le corossol, trop crémeux. Il y a donc cela ici aussi : du beurre en branche !
Qui me dira pourquoi cette sole couleur sable, qui se confond si bien avec le fond marin, est ponctuée d’ocelles bleues et contournée d’un liseré de cette même couleur électrique qui réduisent à néant son parfait camouflage homochromique ? S’il s’agit d’effrayer les prédateurs, il me semble que les deux stratégies conjointes se nuisent et qu’il serait plus sage de s’en tenir à la première. J’essaie de le lui expliquer, mais le tuba déforme ma voix et je ne suis pas sûr de me faire bien comprendre.
