jeudi 27 octobre 2022

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C’est le groupe Hylode et Cricri qui assure l’ambiance musicale dès la nuit tombée et jusqu’au point du jour. Les insectes à élytres sont à la basse et la petite grenouille lance là-dessus ses deux notes aiguës infiniment répétées. Impossible de quitter le concert, de débrancher les enceintes. Un groupe électrogène prend le relai sans transition en cas de court-circuit. Je ne sais trop comment me déhancher sur cette musique, je l’avoue, ni dormir non plus, d’ailleurs.

 

Gras, gris, lent, musculeux, susceptible, nourrissant, tel est le lambi, un éléphant comme chez lui dans la porcelaine.

 

Le cri de l’otarie blesse les oreilles, c’est une sorte d’aboiement court, de jappement rauque horripilant. (Étant donné le contexte, je me dois de préciser à l’intention de mon lecteur mal informé des mœurs des pinnipèdes qu’il n’y a pas d’otaries en Martinique. Il s’agissait là d’une de ces considérations d’ordre général intéressant l’humanité dans son ensemble et auxquelles je ne saurais renoncer sous prétexte que l’eau est à 28° dans la mer des Caraïbes).