Se pose en effet la question de la nécessité de publier nos livres invendables, chaque exemplaire imprimé et lancé dans le vaste monde ayant alors pour destin de rejoindre au terme de sa molle trajectoire une poubelle ou un puits, et puisque ce n’est pas le génie singulier de l’auteur qui est rendu public par la publication, mais son échec, sa honte, son humiliation, reconduits des centaines ou des milliers de fois.
Un lancer maladroit, selon
la thèse officielle. On l’a retrouvé pendu à son lasso.
Les hirondelles s’en
vont. Je suis toujours surpris qu’elles soient assez fortes pour nous soulever avec
leurs petites serres et, sitôt atteint le grand ciel, brutalement nous laisser
tomber.
[Amis de Sète et des territoires environnants, je serai au Réservoir jeudi prochain, 29 septembre, à 18h, pour une rencontre animée par Laurent Cachard et prolongée par une lecture de Christophe Brault.]