Encore du sable du Sahara plein le ciel de Dijon ! Je viens de libérer un petit dromadaire qui s’était malencontreusement empêtré dans le filet de ma table de ping-pong.
À
la fin du Cours Préparatoire, sachant désormais lire et écrire, j’aurais pu
quitter l’école et m’épargner les onze années d’ennui qui devaient suivre puisque
je n’ai effectivement fait aucun profit des enseignements qui me furent prodigués,
ni en sciences ni en langues, ni en aucune autre matière. J’avais acquis les connaissances
dont j’aurais besoin et qui me suffiraient, je le savais. C’était avec ce mince
bagage que je me débrouillerais, que j’affronterais la vie, ainsi en décida en
tout cas mon esprit qui se ferma à toute autre curiosité. Chose bien regrettable,
certainement, mais enfin il en fût ainsi.
Le
vent emporta mon chapeau, je râlai, puis il m’en apporta un autre qui me seyait
davantage, oh pardon, d’accord, je me suis moi aussi emporté un peu vite.