L’idée de notre propre mort nous affecte comme si nous allions perdre un être cher, comme si nous allions nous manquer terriblement (plus rien n’aura de sens ! plus rien n’aura de goût !), puis nous prenons conscience de l’absurdité de cette spéculation puisque le pleurnichard endeuillé sera mort lui aussi, à notre grande surprise, cependant, car nous aurions juré que ce robuste personnage, déjà si actif et coriace aujourd’hui, allait nous survivre et sa disparition à venir si brutalement annoncée alors nous afflige et nous conduit aux portes du désespoir.
L’éponge
absorbe aussi la forme du nuage.
Chacun
de mes lecteurs est venu à mes livres par un chemin solitaire, étroit,
accidenté et tortueux. Hé ! un terrain plat parfaitement dégagé y mène
aussi, fort propice à la ruée, à la course en bloc du plus nombreux troupeau, à
ce magnifique élan du grégarisme. Qu’on se le dise !