L’ouvrier s’approcha de la façade, un marteau dans la main. C’était ma maison natale et je devinai qu’il s’apprêtait à poser une plaque signalant aux passants cet illustre événement. Il porta le premier coup et fit un trou parfait pour loger un clou d’or. Il en fit trois autres encore, bien sûr, puis il continua à cogner, bizarrement. Le crépi volait, la pierre s’effritait. Il poursuivit à la masse, agrandissant la brèche. Ensuite arrivèrent les bulldozers.
Le U d’Urinoir aurait
suffi.
Il y a la bleue,
la buissonnière, la charbonnière, il y a aussi la mésange lugubre.
Chaque espèce animale, me semble-t-il, devrait avoir ainsi sa variété lugubre
– le chimpanzé lugubre, la mangouste lugubre, la baleine lugubre, la coccinelle
lugubre… appelés à devenir les derniers habitants de ce monde dévasté.