Honteuse ce matin de sa réputation de ville minérale, Dijon se végétalise à la vitesse du bison galopant sur la prairie. D’un geste auguste, l’édile ensemence les trottoirs et le riverain distrait, subséquemment, percute un chêne de quinze mètres soudain éclos au coin de sa rue. La forêt primaire est de retour. Entre ses troncs luxuriants, oubliée de la civilisation, erre une peuplade qui vit de baies sauvages et d’écureuils : les Dijonnais.
L’érection, rien que de la gonflette !
Quand on me demande quelle est à mes yeux ma qualité
principale, je réponds sans hésiter : la misanthropie. Et cependant, on la
méconnaît sans doute, car je ne lui dois pas beaucoup d’amis.