MOI – Eh bien… ces
jours-ci j’ai cru que les talibans avaient repris le pouvoir en Afghanistan, qu’une
pandémie désolait le monde, que vingt-sept migrants avaient péri au large de Calais,
que les caméras de reconnaissance faciale se généralisaient dans les grandes
villes chinoises, que l’extrême droite française s’était trouvée un nouveau
leader populaire, que Bolloré…
LE PSY – Oh là là, bon,
on va augmenter la dose…
Du
creux fripé de nos mains, qu’aurions pu extraire de mieux que ces
chiffons ?
J’ai
pourtant un espoir encore. Il reste dans le monde une centaine de peuples isolés
qui vivent complètement en-dehors de la civilisation moderne et souvent même
dans l’ignorance de celle-ci. Je suis en train de mettre sur pied une
expédition afin de les localiser et de me présenter à eux. C’est en effet la
dernière chance pour moi. Car, je le sais, j’en suis sûr, replié au fond de la
steppe ou caché dans la jungle, mon lectorat est l’un de ces peuples non
contactés.