J’avançai depuis le petit matin sur cette route droite sans croiser âme qui vive ; mais, aux alentours de midi, je vis un homme qui venait à ma rencontre. Il semblait fatigué, ses habits étaient couverts de poussière. Nous nous croisâmes sans échanger un mot.
Je
poursuivis ma route, mais le doute m’accompagnait désormais. Pourquoi cet homme
se rendait-il là d’où je venais, d’où j’avais cru urgent de partir ? Pourquoi
fuyait-il lui-même le lieu que je rejoignais ? Et s’il avait raison ?
Je rebroussai chemin.
Après
quelques heures de marche, je distinguai au loin une silhouette familière qui
marchait dans ma direction.