Peut-être serait-il temps, par pure honnêteté et pour éviter tout malentendu, de confier aux auteurs qui déballent publiquement dans des livres le linge sale familial (les tribunaux étant peut-être les pressings destinés à cette nécessaire lessive) que nos mines scandalisées, notre indignation compassionnelle, notre émotion démonstrative, notre ardente sollicitude, sont très légèrement surjouées malgré tout, contrairement à notre appétit de drame humain, notre curiosité malsaine pour le détail de l’horreur et la forme des taches sur les draps, qui sont pour le coup tout à fait sincères, puisque nous sommes de vrais faux culs... il faut le dire, non ? Mais, est-ce vraiment une révélation ?
Décharnés,
squelettiques, les ours blancs fondent à vue d’œil.
Souvent,
dans le pot d’olives dénoyautées, se glisse une olive entière, intègre, avec
son noyau infracassable, pressentie pour être tête de liste (et de mule) de la
France Insoumise aux prochaines élections, lequel noyau nous casse une dent et
nous arrache un cri de douleur et d’admiration mêlées… car enfin, quelle
audace, quel esprit de rébellion ! C’est carrément de la désobéissance
civile ! Par les temps qui ne courent plus guère, petite olive, rechpect !